Qu’est-ce qu’un métal noble ?

La noblesse d’un métal est déterminée en fonction de la résistance de ce dernier. On ne parle pas ici de la dureté ou de la résistance mécanique du matériau, mais de sa résistance à l’oxydation et à la corrosion. Ainsi, un métal noble est un métal qui ne s’altère pas au contact de l’eau, de l’air et des acides, à la différence de métaux comme le fer ou le manganèse.

La plupart des métaux nobles peuvent toutefois être dissous par des mélanges d’acides, tels que l’eau régale (mélange d’acide chlorhydrique et d’acide nitrique). Seuls l’iridium et l’argent résistent à l’eau régale, bien que ce dernier soit altéré en unique présence d’acide nitrique.

Il faut également noter que les métaux nobles peuvent être soumis aux rayures, qu’ils n’ont pas tous le même niveau de résistance à la chaleur et que certains peuvent ternir avec le temps (c’est par exemple le cas du métal argent). Malgré leur noblesse, ils méritent donc le plus grand soin et un entretien adapté, afin qu’ils conservent leurs propriétés, leur splendeur et leur valeur marchande.

La classification des métaux nobles en 8 catégories est la suivante : 

• l’or ;
• l’argent ;
• le platine ;
• l’iridium ;
• le palladium ;
• le rhodium ;
• le ruthénium ;
• l’osmium.

S’ils sont tous reconnus pour leur noblesse, l’ensemble de ces éléments (figurant tous dans le tableau périodique) n’ont pas exactement les mêmes propriétés.

Malléabilité, résistance au ternissement, point de fusion, couleur, brillance et autres caractéristiques en font des métaux bien différents les uns des autres !

A noter : d’autres matériaux, bien que n’entrant pas dans la définition stricte des métaux nobles, sont parfois ajoutés à cette liste ou considérés comme “semi-nobles”. On y inclut par exemple le mercure, le rhénium ou encore le cuivre.

Puisqu’ils résistent à la corrosion et à l’oxydation, les métaux nobles sont très recherchés dans de nombreux secteurs d’activité. Orfèvrerie, électronique, émission monétaire, produits dentaires, industrie automobile : voilà autant d’exemples de domaines dans lesquels les métaux nobles sont utilisés, pour certains depuis plusieurs siècles, voire des millénaires.

Au-delà de leur résistance, ils peuvent aussi être appréciés pour leur esthétique et leur éclat. C’est pourquoi on retrouve des métaux nobles comme l’or, l’argent ou encore le platine en joaillerie, pour la réalisation d’œuvres d’art, dans les arts de la table, etc. 

Un métal noble peut être utilisé tel quel, ou allié à un autre métal. C’est par exemple le cas de l’or vermeil (métal précieux alliant argent massif et couche d’or) ou de la solidification du platine en l’alliant à du rhodium ou à de l’iridium. En mêlant ces divers métaux nobles entre eux, on parvient ainsi à combiner leurs propriétés, pour obtenir des matériaux qui répondent à des besoins précis.
On peut également utiliser des métaux nobles en faible proportion avec d’autres métaux du tableau périodique, non nobles, pour apporter un côté esthétique ou une meilleure résistance. Citons notamment le cas du placage or, qui consiste à recouvrir une base en cuivre ou en laiton d’une fine couche d’or. Cela ne permet évidemment pas d’obtenir les mêmes propriétés que de l’or pur, mais permet de se rapprocher de son apparence à moindre coût.

Dire d’un métal qu’il est noble ne signifie pas pour autant qu’il est précieux. La préciosité d’un métal est bien sûr appréciée selon ses diverses propriétés (inaltérabilité, dureté, conductivité, densité, ductilité, etc.), mais également en fonction de sa rareté et de la valeur marchande qui en découle. La définition d’un métal précieux peut donc évoluer au fil des siècles, selon sa disponibilité, les découvertes de mines, ses usages, le niveau de demande, etc. 

De nos jours, on peut considérer 4 métaux bruts comme précieux : l’or, l’argent, le platine et le palladium. En plus d’être utilisés comme matières premières à diverses fins, ils sont prisés des investisseurs. Les métaux précieux constituent en effet des valeurs refuges et des produits tangibles dans lesquels investir. 

D’autres métaux sont définis comme “semi-précieux”, sans pour autant entrer dans la catégorie des métaux nobles. C’est par exemple le cas du titane, du nickel, de l’aluminium et du cuivre. Ils sont moins rares et moins chers que les métaux précieux, mais n’en restent pas moins très demandés, ce qui contribue à leur valorisation sur le marché.

Tous les métaux nobles ne sont pas suffisamment rares et fiables pour constituer de bons investissements ! C’est pourquoi il est préférable, pour diversifier et sécuriser son patrimoine, de se concentrer sur les métaux précieux. 

L’achat or et argent reste la meilleure option pour se constituer une épargne. Ce sont en effet des métaux fiables, reconnus depuis longtemps comme des valeurs sûres à l’échelle internationale. Leur raréfaction en fait par ailleurs de bons investissements à moyen et long terme, avec un faible risque de perte. On peut en acquérir sous diverses formes, tels les lingots, les lingotins, les pièces de monnaie, les médailles, etc. On peut également trouver des métaux précieux sous d’autres formes, non pas destinées spécifiquement à l’investissement, mais considérées comme des objets de collection. Plus que leur valeur intrinsèque en or ou en argent pur, c’est également leur valeur historique et leur état qui influent sur leur prix et son potentiel de hausse au fil des années à venir.