Crise financière 2023 : causes, effets et expectatives.

Les effets de la crise financière de 2023 commencent à se voir. Les ménages ont vu le coût de la vie augmenter (inflation), à cause d’une dévaluation monétaire. À cela s’ajoute le prix de l’électricité, indexé sur le prix du gaz. Ce dernier ayant connu une forte augmentation en raison de la guerre en Ukraine, les foyers européens ont vu leurs factures s’élever rapidement.

Cette situation complexe a mené les États et les banques centrales à prendre des décisions pour réguler l’inflation. Cependant, comme le souligne l’économiste Nouriel Roubini, les établissements sont face à une triple problématique : permettre la stabilité financière, réguler les prix et maintenir la croissance. Toutefois, les moyens des uns sont contraires avec les intérêts des autres, et il est très difficile d’atteindre ces trois objectifs en même temps.

Ainsi, les taux directeurs ont augmenté, ce qui a entraîné une diminution de la valeur des obligations émises par les États. Cette perte s’est principalement ressentie dans les banques, principales détentrices des obligations (dette). Par conséquent les établissements financiers ont subi des pertes de plusieurs milliards de dollars, et ont été fragilisés. On a alors observé des faillites bancaires aux États-Unis (SVB, Signature), mais également en Europe (Crédit Suisse).

Le cas de la Deutsche Bank est un peu différent. En effet, les marchés anticipent une dégradation économique et une récession, et la principale banque allemande est prise dans le Credit Default Swap.

Concernant les ménages français, les pertes de liquidités, l’inflation et l’augmentation des taux ont conduit à une diminution des crédits immobiliers, ce qui paralyse le marché immobilier.

Le système bancaire et monétaire international est entièrement basé sur la confiance. Si les acteurs économiques ont confiance dans les marchés et sont sereins pour l’avenir, il n’y a pas de bank run (retrait total de tous les épargnants). En revanche, l’augmentation des Credit Default Swap et la situation économique de la moitié des banques américaines font craindre un effondrement. Dans ce cas, une contagion n’est pas à exclure. En effet, les banques détiennent des actifs dans d’autres banques. En cas de faillite, c’est toute la chaîne qui pâtit.

Plusieurs solutions ont été mises en place pour protéger les épargnants et les ménages. L’État français garantit les dépôts d’argent sur les comptes courants, les livrets d’épargne et les assurances-vie. Toutefois, il existe des plafonds (100 000 euros pour les banques et 70 000 euros pour les assurances-vie).

Les prochains mois sont donc importants pour les banques, et vont devoir faire face à une inflation grandissante, une perte du pouvoir d’achat des ménages et un risque de récession. C’est pourquoi l’or devient un actif stratégique pour les épargnants. Investir dans l’or permet de combattre l’inflation, grâce à la stabilité monétaire du métal aurifère. Ces derniers mois, le prix de l’once d’or pendant la crise financière s’est envolé, à l’inverse de la valeur de la monnaie. L’achat d’or et d’argent est un moyen de préserver ses actifs sur le long terme et de diversifier son portefeuille.

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