Comment extraire de l’or ?

L’or se trouve à l’état naturel dans les sols de notre planète, refaisant parfois surface dans les rivières. Pour le dénicher et l’extraire de la roche, les mineurs et orpailleurs creusent la terre et arpentent les cours d’eau depuis des siècles, dans l’espoir de trouver les plus belles pépites afin de confectionner pièces, bijoux, lingots et autres objets en or. Aujourd’hui, de nombreuses méthodes industrielles sont utilisées pour extraire de l’or, de l’argent et d’autres métaux, même s’il existe toujours des mines artisanales et des chercheurs d’or non professionnels dans le monde entier.

COMMENT EXTRAIRE L’OR DE LA TERRE ?

De nos jours, les grandes entreprises d’exploitation aurifère n’utilisent plus pioches et autres outils manuels pour récupérer les pépites d’or qui se trouvent sous terre et pour éliminer les particules indésirables. Elles font plutôt confiance à des méthodes plus productives, mais qui sont gourmandes en eau ou qui requièrent l’usage de produits chimiques. Lors de l’achat d’or non recyclé, il y a donc de fortes chances que le métal ait subi l’un des 3 traitements principalement utilisés dans l’industrie minière.

 L’extraction de l’or grâce à la séparation par gravité

L’or se caractérise par sa forte densité, autrement dit, il s’agit d’un métal lourd, plus que les autres minerais, que le sable et que les graviers. Depuis les débuts de l’histoire de l’extraction de l’or, on joue ainsi sur la gravité pour prélever ce métal.

Cette technique est en fait celle qu’utilisent les orpailleurs dans les rivières, lorsqu’ils agitent leur batée pour éliminer les dépôts indésirables et conserver l’or au fond de la cuvette. Bien entendu, à échelle industrielle, ce sont des outils bien plus imposants et en version mécanisée qui se chargent d’extraire de l’or et d’autres minerais via la méthode par gravité.

La méthode de l’amalgamation pour prélever l’or de la terre

Dans l’industrie minière, on utilise également le mercure pour récupérer le précieux métal. En mélangeant du mercure à des roches aurifères, cela crée un amalgame d’or. On chauffe ensuite le tout, permettant au mercure de se liquéfier, tout en conservant les amas d’or, qui peuvent alors être extraits. Le procédé est plutôt simple, mais il possède plusieurs inconvénients : il offre un faible rendement (on peut extraire de l’or à hauteur d’environ 60 %) et il se révèle très nocif pour l’environnement. La technique de l’amalgamation des minerais reste toutefois peu onéreuse, ce qui explique qu’elle est toujours utilisée dans les mines artisanales.

La technique de la cyanuration pour récupérer le précieux métal

Le cyanure, ou le sel d’acide cyanhydrique, fait partie des produits chimiques les plus utilisés pour extraire de l’or à l’échelle industrielle. Pour récupérer les fragments d’or avec cette technique de la cyanuration, on procède par lixiviation. Il s’agit d’une extraction via l’utilisation d’un composant soluble (une solution à base de cyanure hautement dilué), que l’on ajoute aux roches aurifères réduites en sable. On poursuit le processus en filtrant grâce à l’ajout de zinc ou de charbon actif, ce qui va permettre de récupérer les particules de minerai doré.

Il peut s’agir de lixiviation en tas (solution pulvérisée sur les tas de roches) ou de lixiviation en cuves agitées (réalisée en circuit fermé dans des cuves).

COMMENT SE PASSE L’EXTRACTION D’OR DES RIVIÈRES ?

Dans les cours d’eau, on ne parle pas stricto sensu d’extraction, puisque l’or n’est pas enfoui, mais bel et bien à la surface de la terre. Si pour l’orpaillage de loisir ou semi-professionnel, c’est l’usage de la batée qui est le plus courant, il n’en est pas toujours ainsi. 

Les rampes de lavage permettent effectivement d’être bien plus productifs. Installées dans les cours d’eau aurifères, elles sont conçues pour récupérer plus facilement et en plus grande quantité les paillettes et pépites d’or qui se cachent dans les alluvions. Il s’agit donc tout simplement d’une méthode mécanique d’extraction par gravité, le courant de la rivière faisant le travail.

Dans certaines régions du monde, en Afrique par exemple, mais aussi en Guyane ou sur d’autres continents, c’est également le mercure qui est régulièrement utilisé pour extraire l’or des rivières. Selon la même réaction chimique que dans les mines aurifères, il s’agit alors d’amalgamer l’or pour le récupérer plus aisément. 

QUELS SONT LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DE L’EXTRACTION AURIFÈRE ?

Au fil du développement des technologies et des connaissances en chimie, la productivité et les rendements ont considérablement augmenté. Malheureusement, cela induit dans le même temps de réelles menaces. L’Homme, les animaux, les plantes et l’ensemble de notre environnement peuvent effectivement être mis à mal à cause de certaines conditions d’extraction d’or.

Les dangers de l’utilisation de produits chimiques

Que ce soit dans la roche ou dans les cours d’eau, l’exploitation non contrôlée de minerais implique des rejets de cyanure et de mercure dans l’environnement. Ces produits toxiques mettent à mal la biodiversité, et pas seulement sur le lieu d’exploitation. Utilisé dans les rivières ou dans les mines (hors circuit fermé), ce type de technique génère une pollution dans des régions entières, puisque les eaux contaminées par les produits chimiques voyagent sur des centaines, voire des milliers de kilomètres.

Sans oublier que le mercure et le cyanure sont aussi très dangereux pour la santé des mineurs qui les utilisent sans protection pour extraire de l’or. Maladies chroniques, cancers, troubles neurologiques sont autant de conséquences possibles d’une exposition à ces composants. À cela s’ajoutent les conditions de travail et de sécurité d’orpailleurs exploités dans bon nombre de mines à travers le monde, aussi bien en Afrique qu’en Asie ou en Amérique du Sud.

La destruction des habitats naturels

Pour s’enrichir d’or à revendre afin de fabriquer des pièces, des bijoux et des lingots, les exploitants miniers doivent trouver toujours plus de zones aurifères, tout en agrandissant et en approfondissant les mines existantes. L’appât du gain prend souvent le dessus sur la conscience environnementale. Il en résulte des déforestations de masse, détruisant les habitats des animaux (et parfois des hommes et des femmes qui y vivent), augmentant le risque d’inondation, etc.

Les eaux usées provenant de l’exploitation minière et les produits utilisés directement dans les boues et cours d’eau aurifères sont eux aussi à l’origine de la destruction de la faune et de la flore.

La consommation d’eau et d’énergie lors du processus d’extraction

Selon les méthodes utilisées et la teneur en or des roches, il faut une tonne de minerai pour extraire d’un gramme à une once d’or. Cela génère non seulement des déchets miniers, mais signifie aussi que l’industrie aurifère consomme des quantités astronomiques d’eau, d’électricité et de carburant pour extraire de l’or. Et l’on sait à quel point ces énergies non renouvelables se font de plus en plus rares, et deviennent par la même occasion de plus en plus coûteuses.

Pour autant, il existe aussi de nombreuses exploitations dans lesquelles les mineurs peuvent travailler en sécurité, où l’on respecte la biodiversité et où on utilise des techniques moins dangereuses pour la planète. 

Sinon, une autre possibilité s’offre à vous : faire l’achat d’or recyclé (après fonte et traitement du métal), comme celui qui compose par exemple les lingots d’or disponibles sur la boutique en ligne de Gold Union. Vous y trouverez peut-être aussi la pièce or de collection ou la pièce argent que vous cherchez, ou encore des pièces d’investissement pour diversifier votre patrimoine.