Cours de l'or
Cours de l'argent
La monnaie, plus que de simples pièces métalliques
Avant de revenir sur les débuts de la monnaie et ses évolutions au fil des siècles, faisons un point sur ce qu’est la monnaie. Car si l’on se réfère à l’époque contemporaine, on la considère uniquement sous le prisme des espèces que sont les pièces métalliques et les billets papier. Mais cela n’est qu’une forme que la monnaie peut prendre. Ce qu’il faut en réalité pour définir une monnaie, ce sont trois critères, comme énoncé par Aristote :
- Il doit y avoir une unité de compte, qui permet de réaliser des calculs et de convertir tout objet destiné à être vendu ou acheté en un certain nombre d’unités ;
- La monnaie doit servir d’intermédiaire pour effectuer des échanges ;
- Elle doit constituer une réserve de valeur.
Ainsi, bien avant notre ère, certains objets que l’on considère aujourd’hui comme des moyens de troc étaient en réalité des monnaies (ex. : coquillages, pierres, sel, etc.).
L’arrivée de la monnaie pour mettre fin aux problématiques du troc
Dans les sociétés primitives, les civilisations antiques et même jusqu’au Moyen-Âge, le troc était une méthode très répandue pour subvenir à ses besoins. On échangeait par exemple un animal contre des céréales, des outils contre des peaux de bêtes, etc. Dans un système sociétal et économique simple, le troc peut fonctionner et permet à chacun de mettre à profit son savoir-faire pour échanger ses produits contre d’autres. Toutefois, la division du travail et le commerce grandissant, le troc n’est plus aussi adapté :
- Il faut que les deux parties prenantes de l’échange ait quelque chose à apporter dont l’autre a besoin ;
- Il n’est pas toujours possible de fractionner les objets d’échange pour que l’échange soit juste (ex. : on pouvait facilement scinder des céréales, mais c’est un peu moins évident lorsque l’on voulait échanger un porc ou un bœuf).
C’est notamment pour cela que la monnaie fait son apparition. En donnant à chaque objet une valeur en unités de compte de la monnaie choisie, cela permet de réaliser tous types d’échanges. La monnaie a aussi l’avantage de pouvoir être fractionnée en petites unités, facilitant les échanges d’objets de faible valeur.
On note toutefois que monnaie et troc ont pu être concomitants au sein d’une même société, et le restent d’ailleurs encore partiellement de nos jours.
Les premières frappes de pièces monétaires
Déjà dans l’Antiquité, les métaux comme l’or et l’argent servaient non seulement à confectionner des bijoux et autres objets, mais aussi comme moyens de paiement.
Cependant, la frappe de pièces de monnaie arrive un peu plus tard. Selon les récits d’historiens comme Hérodote et les trouvailles archéologiques, les pièces de monnaie en métal apparaissent au 7ᵉ ou 6ᵉ siècle avant J.-C., dans ce qui était alors le Royaume de Lydie. D’abord, ce furent des pièces de monnaie en électrum qui furent mises en circulation (alliage métallique d’or et d’argent). Puis, les premières pièces d’or auraient vu le jour à l’initiative du roi Crésus, avec la monnaie appelée Créséide. Les pièces étaient frappées d’une tête de lion et d’une tête taureau, et étaient répartis en 5 unités en fonction de leur poids, chacune ayant une valeur bien définie.
Mais pourquoi l’or et l’argent comme principaux métaux utilisés dans la frappe des monnaies ? Parce qu’ils ont une valeur intrinsèque, qu’ils sont facilement malléables et qu’ils résistent à l’épreuve du temps ! De plus, l’or et l’argent ayant de la valeur pour presque tous les peuples, ils permettent aisément de réaliser des échanges commerciaux à l’international.
Le développement de la monnaie métallique avec les Empires Grec et Romain
Si Crésus est souvent cité comme fondateur des premières pièces de monnaie, celles-ci n’ont pas survécu à la fin de son règne, qui dura environ 15 ans.
En revanche, à Athènes et au sein de l’Empire Romain, les pièces de monnaie métalliques se développent facilement et durablement.
L’Empire Grec crée notamment des monnaies à partir d’argent métal aux effigies d’Athéna et de la chouette qui la symbolise, que l’on retrouve d’ailleurs toujours sur les pièces d’or modernes grecques en euro. Les pièces ont alors plus qu’une fonction monétaire et permettent de réguler la vie dans la cité.
Quant aux Romains, ils ont également mis en place leur propre monnaie. Leur premier atelier de frappe est créé en 269 avant J.-C. et donnera le nom de “monnaie”. Il vient en effet du latin moneta, car les pièces étaient frappées dans le temple de la déesse Junon Moneta. Les métaux utilisés étaient alors l’or et l’argent, mais aussi le bronze et le laiton.
La chute des grands empires ne met pas fin aux différentes monnaies, qui continuent à se développer dans les pays d’Occident, mais également en Asie.
L’avènement des systèmes monétaires basés sur les métaux précieux
Avec la découverte de nouvelles contrées regorgeant de mines, le développement du commercial international et de la production, l’or et l’argent continuent à conserver leur statut de métaux précieux et sont utilisés pour confectionner des pièces de monnaie. Ils servent également d’étalon pour définir la valeur des pièces. Autrement dit, si une pièce contient tel poids d’or, alors elle a telle valeur.
Selon les époques et les pays, on a eu affaire au monométallisme, au bimétallisme ou au trimétallisme. Cela signifie qu’un ou plusieurs métaux sont en circulation, et qu’ils ont un taux de change défini les uns par rapport aux autres.
Les problématiques liées au bimétallisme (“la mauvaise monnaie chasse la bonne”), va finalement conduire à l’adoption de l’étalon or par les grandes puissances à la fin des années 1800. Il prendra fin après la Seconde Guerre mondiale, lors de la signature des accords de Bretton Woods instaurant le dollar comme monnaie étalon.
L’avènement de la monnaie fiduciaire et du système basé sur la confiance
L’un des problèmes lorsque l’on fait reposer la création et la valeur des monnaies uniquement sur les métaux précieux, c’est qu’on en maîtrise difficilement la quantité que l’on peut produire. Il faut toujours trouver de nouvelles mines et/ou faire fondre d’anciennes pièces pour en créer de nouvelles. C’est de là que provient le développement de la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire des pièces et de billets qui n’ont pas ou peu de valeur intrinsèque, mais dont la valeur est déterminée par une institution de confiance.
On attribue parfois cette invention aux colons français se trouvant au Canada, en 1685. En réalité, la monnaie papier est un système qui était déjà utilisé par les Chinois depuis dès siècles, mais qui a connu un réel développement à travers le monde au 17ᵉ siècle.
Les billets et pièces avec une valeur faciale deviennent alors peu à peu la norme et restent à ce jour une forme de monnaie utilisée partout à travers le monde. Leur cours légal, défini par les banques centrales et les institutions monétaires, permet de garantir leur valeur faciale. Ainsi, plus besoin d’utiliser de l’or ou de l’argent pour les confectionner. Les pièces en euros sont par exemple fabriquées à partir de nickel, de cuivre, de zinc, etc.
Les formes de monnaie récentes
Après les métaux précieux, les pièces frappées et la monnaie fiduciaire, c’est la monnaie dématérialisée qui gagne du terrain. Sous forme de carte bancaire, de paiement par téléphone ou encore avec les cryptomonnaies (monnaies virtuelles), on est face à de nouveaux moyens de paiement. Ces solutions présentent notamment l’avantage de faciliter les échanges et de pouvoir disposer de grosses sommes d’argent sur une simple carte ou une application mobile, sans avoir à stocker ni transporter d’importantes quantités de pièces et/ou billets.
Étant numériques, ces moyens de paiement sont également censés assurer une plus grande sécurité dans les transactions et plus de transparence, mais c’est aussi ce qui fait leur faiblesse. Les hackers et les problèmes informatiques en sont la preuve.
Les pièces de monnaie comme objets de collection et d’investissement
Alors qu’elles ont longtemps eu pour une unique fonction de permettre les échanges, les pièces de monnaie ont également acquis des statuts de pièces de collection ou de pièces d’investissement. Les collections de pièces sont pour les numismates une manière de retracer l’Histoire, de jouer les chasseurs de trésor et de se constituer une épargne en dehors des comptes bancaires et autres assurances-vies.
Les pièces d’or d’investissement (ayant ou ayant eu cours légal, frappées après 1800, titrant à au moins 900/1000ème et dont la prime n’excède pas 80%), ont quant à elles vocation à être des actifs d’épargne tangibles et d’éventuelles sources de profits. Leur valeur nominale importe peu : leur cotation dépend de leur poids en métal précieux fin et du cours légal de ce dernier, ainsi que de leur valeur marchande.
Vous souhaitez acheter des pièces d’or ou acheter de l’or sous forme de lingot pour investir ? Découvrez nos pièces de monnaie provenant de France, mais aussi du Royaume-Uni, des États-Unis, de Chine, etc.